Un Turkmène devient le nouveau chef de l'Etat islamique

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Note de la Gazette du Citoyen: Les Turkmènes sont une minorité ethnique de langue turque en Syrie et en Irak. Ce sont en majorité des intégristes islamiques et ils sont ouvertement soutenus par le président turc Erdogan. Le fait qu’un Turkmène soit aujourd’hui à la tête de Daesh laisse penser qu’Erdogan a pris le contrôle direct de l’organisation.

Ci-dessous, l’article:

Un homme qui n’est pas d’ethnie arabe devient le nouveau chef de l'Etat islamique

Par Joseph Fitsanakis pour Intelnews le 21 janvier 2020

Les agences de renseignement occidentales confirment qu’Abdullah Qardash, qui n’est pas un Arabe, dirige maintenant l’État islamique. Les rumeurs de la nomination d'un nouveau chef du groupe ont commencé à circuler quelques heures seulement après que les forces américaines aient tué le soi-disant calife, Abu Bakr al-Baghdadi. Le 27 octobre 2019, le magazine Newsweek a rapporté que le groupe terroriste Daesh, également connu sous le nom d'État islamique d'Irak et de Syrie (ISIS), avait nommé un homme connu sous le nom d'Abdullah Qardash à sa tête. Selon le magazine, le nom de Qardash était parfois orthographié en anglais sous le nom de Karshesh. De plus, il était parfois mentionné par son surnom de l'Etat islamique, Hajji Abdullah al-Afari.

Abdullah Qardash, le Turkmène nommé nouveau chef de l'Etat islamique

Abdullah Qardash, le Turkmène nommé nouveau chef de l'Etat islamique

Au départ, le nom rapporté par Newsweek n’était pas immédiatement reconnaissable pour les responsables des renseignements occidentaux et les autres experts qui surveillent l'État islamique. Mais le journal britannique The Guardian rapporte que les services de renseignement occidentaux ont conclu que l'homme dénommé "Abdullah Qardash" en octobre est en effet le nouveau chef de l'Etat islamique. Le journal a déclaré lundi que le nom de naissance du nouveau chef de l'Etat islamique était Amir Mohammed Abdul Rahman al-Mawli al-Salbi. Ce n'est pas un Arabe, mais un Turc irakien dont la famille est originaire de Tal Afar, une ville du nord-ouest de l'Irak proche des frontières de la Syrie et de la Turquie. En fait, al-Salbi aurait un frère en Turquie, qui est un membre éminent d'un groupe politique ethnique appelé le Front irakien turkmène.

Al-Salbi, qui aurait été nommé chef de l'Etat islamique quelques heures seulement après la disparition d'Al-Baghdadi, serait la première personne qui ne soit pas d’ethnie arabe à diriger ce groupe terroriste. Comme la plupart des fondateurs originaux de l'Etat islamique, al-Salbi aurait rencontré Baghdadi en 2004 au Camp Bucca, une prison administrée par les États-Unis à Umm Qasr. Tout comme al-Baghadi, al-Salbi a une formation en éducation islamique - ce qui lui a permis de rapidement monter dans les rangs des idéologues de l'Etat islamique et d'exercer une influence significative. En 2018, al-Salbi est devenu un décideur central au sein du groupe, et a pu façonner ses activités et ses politiques sur son territoire au Moyen-Orient et au-delà. L'article du Guardian conclut qu'al-Salbi est «un vétéran endurci dans la même veine qu'al-Baghdadi», ce qui implique qu'aucun changement majeur dans la stratégie de l'État islamique ne devrait avoir lieu sous sa direction.

Lien de l’article en anglais:

https://intelnews.org/2020/01/21/01-2707/

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