Le compte Twitter de l'adolescente palestinienne emprisonnée Ahed Tamimi a été supprimé
Par RT America le 28 décembre 2017
Le compte Twitter de Ahed Tamimi, l'adolescente palestinienne emprisonnée, a été supprimé.
Un autre compte a été créé, demandant que Twitter rétablisse le compte original de Tamimi.
Bien qu'on ne sache pas clairement si Twitter lui-même a supprimé le compte, Manal Tamimi, un parent d'Ahed, a suggéré que Twitter a effectivement fermé le compte.
L'adolescente palestinienne avait été arrêtée la semaine dernière après qu'une vidéo la montrant en train de gifler des soldats israéliens qui bloquaient l'accès à la maison familiale, soit devenue virale. Les forces israéliennes ont confisqué du matériel informatique à la résidence de Tamimi pendant le raid nocturne. Il est possible qu'Israël ait accédé au compte d'Ahed Tamimi à partir de ces ordinateurs.
Le cousin de Tamimi Nour a également été arrêté. Sa mère, Nariman Tamimi, a elle aussi été emprisonnée lorsqu'elle s'est rendue au poste de police où sa fille était détenue.
Les Tamimis sont d'éminents militants anti-occupation qui résident dans le village de Nabi Saleh en Cisjordanie. Ils mènent des manifestations chaque vendredi pour protester contre la confiscation du puits du village au profit de la colonie juive-israélienne voisine de Halamish.
Un soldat israélien a tiré dans la tête du frère de Ahed Tamimi, Mohammad, âgé seulement de 14 ans, lors d'une manifestation le 22 décembre. Il est sorti de l'hôpital après avoir subi une opération et un coma médicalement induit.
Les Tamimis ont longtemps été ciblés pour leur activisme. En 2011, un soldat israélien a tiré une cartouche de gaz lacrymogène sur Mustafa Tamimi, le tuant. L'Avocat général militaire d'Israël a innocenté le soldat qui a tiré la cartouche de gaz de tout acte répréhensible. Le groupe israélien des droits de l'homme B'Tselem a déclaré que cette décision "traduisait l'indifférence du système militaire d'application du droit à la vie des Palestiniens en Cisjordanie".
Alors que l'on ignore si les autorités israéliennes ont demandé que Twitter suspende le compte de Tamimi, on sait que ce géant des médias sociaux a déjà collaboré avec Israël. En 2016, le ministre israélien de la Justice, Ayelet Shaked, a révélé que Twitter supprimait du contenu qu'il jugeait "nuisible" à l'encontre d'Israël.
RT a posé des questions à Twitter sur la suspension du compte d'Ahed Tamimi, mais n'a reçu aucune réponse au moment de la publication de cet article.
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