L'Arabie Saoudite décapite et crucifie un citoyen du Myanmar
L'Arabie saoudite a décapité et crucifié un ressortissant du Myanmar accusé de meurtre, de vol et de tentative de viol.
Par Press TV le mercredi 8 août 2018
L’agence de presse saoudienne (SPA) a rapporté mercredi qu’Elias Abulkalaam Jamaleddeen avait été exécuté dans la ville sainte musulmane de La Mecque avec l’autorisation du roi saoudien Salman bin Abdulaziz Al Saud, de la cour d’appel et de la cour suprême.
Jamaleddeen était accusé d'avoir pénétré dans la maison d'une femme birmane, d'avoir tiré avec une arme à feu, puis poignardé la propriétaire à mort et cambriolé la résidence.
Il a également été accusé de cambriolage, de tentative de viol et de vol d'armes à feu et de munitions.
Bien qu’étant l’un des plus importants exécuteurs du monde, l’Arabie saoudite crucifie rarement les détenus - un processus au cours duquel le condamné est généralement décapité avant l'exposition de son corps avec les bras tendus.
En juillet, l’Arabie saoudite a mis à mort plusieurs détenus reconnus coupables de meurtre et de trafic de drogue.
En avril, l'Organisation saoudienne pour les droits de l'homme (ESOHR) a déclaré que le nombre de décapitations en Arabie saoudite au premier trimestre de 2018 avait augmenté de plus de 70% par rapport à la même période de l'année dernière.
Selon le groupe de défense des droits de l'homme basé à Londres, Amnesty International, de nombreuses personnes en Arabie saoudite sont condamnées à mort et exécutées à la suite de procédures judiciaires gravement viciées, qui sont souvent très éloignées des normes internationales d'équité des procès.
Amnesty a ajouté que les accusés sont souvent condamnés uniquement sur la base d’aveux obtenus sous la torture et d’autres mauvais traitements. Ils sont privés de représentation légale lors de procès tenus au secret et ne sont pas tenus informés de l’avancement des procédures judiciaires de leur cas.
Le groupe anti-peine de mort Reprieve a déclaré en mars que le taux d'exécution de l'Arabie Saoudite avait augmenté depuis que Mohammed bin Salman avait été nommé prince héritier en 2017. Le groupe a déclaré que 133 exécutions avaient eu lieu dans les huit mois qui ont suivis sa nomination en juin 2017 contre seulement 67 pour les huit mois qui l'ont précédés.
Lien de l'article en VO:
https://www.presstv.com/Detail/2018/08/08/570607/saudi-arabia-beheading-execution