L’Homo sapiens s’est propagé en Asie plus tôt que l'on croyait
Par The Economist le 11 avril 2018
Ce spécimen (sur la photo) est la phalange du milieu d'un majeur humain. Huw Groucutt de l'Université d'Oxford et ses collègues l'ont recueilli dans le désert de Nefud, en Arabie Saoudite. Dans un article qui vient d'être publié dans “Nature Ecology & Evolution”, ils rapportent que la datation isotopique uranium-thorium suggère qu'il serait âgé de 88 000 ans - une époque où le Nefud était une prairie semi-aride beaucoup moins hostile qu'elle ne l'est actuellement. La date est importante car, à l'exception de quelques excursions le long de la côte orientale de la Méditerranée, il n'y avait aucune preuve antérieure qu'Homo sapiens ait quitté l'Afrique avant environ 60 000 ans. Cet exode, montre l'ADN, a conduit à la population de l'Asie, l'Australie, l'Europe et des Amériques. La découverte du Dr Groucutt implique que l'histoire non-africaine précoce de l'Homo sapiens est plus complexe que ce que l'on savait auparavant. Cela suggère aussi qu'il serait peut-être utile de réexaminer d'autres vieux os qui, selon certains, sont la preuve de l'existence de non-Africains similaires.
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