Les travailleurs de la santé sud-coréens organisent une grève générale pour protester contre le manque de personnel dans les hôpitaux
Par le World Socialist Web Site le 15 juillet 2023
Environ 45 000 membres du Syndicat coréen des travailleurs de la santé et de la médecine (KHMU), fort de 85,000 membres, ont quitté leur travail jeudi à 7 heures du matin lors d'une grève de 48 heures pour exiger une augmentation des effectifs, de meilleures conditions de travail et un soutien accru du gouvernement aux institutions médicales. Infirmières, pharmaciens et soignants se sont rassemblés sur la place Gwanghwamun au centre-ville de Séoul, provoquant des embouteillages.
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Infirmières sud-coréennes en grève (Crédit photo: Reuters)
Le KHMU demande que des normes soient établies sur le niveau de main-d'œuvre adéquat pour chaque profession, ainsi qu'une augmentation du nombre de médecins, une clarification de la portée et des limites des fonctions et une expansion d'un système étatique complet pour les soins.
Le syndicat demande la promulgation d'une loi limitant à cinq le nombre de patients confiés à une seule infirmière. Il affirme que dans les hôpitaux généraux, les infirmières s'occupent de 10,9 patients en moyenne et que ce nombre est beaucoup plus élevé dans les petits hôpitaux.
L'action a suivi des rassemblements avant la grève à travers le pays mercredi. La dernière fois que le syndicat a déclenché une grève générale, c'était en 2004, lorsqu'il a appelé à l'introduction d'une semaine de travail de cinq jours.
Le gouvernement a menacé de prendre des «mesures fermes» si le débrayage dépassait les limites de leurs droits légaux et nuisait à la vie des gens. Selon un article de presse, quelques jours avant la grève, les patients ont été renvoyés chez eux et les opérations ont été annulées.
Des dizaines de milliers d'infirmières se sont mises en grève le 19 mai après que le président Yoon Suk Yeol ait opposé son veto à la loi sur les infirmières qui visait à clarifier les rôles et les responsabilités des infirmières. Les infirmières se sont plaintes qu'en vertu de la loi en vigueur, elles sont souvent contraintes d'effectuer des tâches qui vont au-delà de leurs fonctions professionnelles, ce qui entraîne un surmenage.
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