L’Occident est déterminé à alimenter sa guerre par procuration en Ukraine avec davantage d’armes
Le gouvernement allemand veut envoyer des missiles en Ukraine
Par Socialist Worker le lundi 14 août 2023
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Capture d’écran d’un article du magazine français «Elle» présentant comme des héroïnes des miliciennes du bataillon néo-nazi Aïdar (Crédit photo: https://www.les-crises.fr/quand-elle-fait-de-la-pub-pour-les-neonazies/)
Alors que la contre-offensive ukrainienne contre la Russie reste au point mort, l’Occident se prépare à envoyer encore davantage d’armes sur les lignes de front.
Malgré des mois pendant lesquels les médias occidentaux ont salué la prochaine offensive militaire ukrainienne, il y a eu peu ou pas de gains de terrain. Cet échec pousse le président américain Joe Biden à exiger que le Congrès lui consacre 24 milliards de dollars supplémentaires (19 milliards de livres sterling) pour la guerre.
Les démocrates ont déjà fait approuver quatre séries d’«aides» à l’Ukraine – totalisant 133 milliards de dollars (105 milliards de livres sterling).
Une grande partie de cet argent a servi à reconstituer le matériel militaire américain envoyé sur les lignes de front. Maintenant, ils insistent pour en avoir plus.
Le gouvernement allemand, dirigé par le SPD de type travailliste et les Verts, souhaite également participer à l’action. Il prévoit d'envoyer des missiles Taurus à moyenne portée vers Kiev, la capitale ukrainienne. Il espère qu’ils pourront infliger à la Russie le type de dégâts que l’Ukraine n’a pas été en mesure de lui infliger jusqu’à présent.
«La contre-offensive vacille – l’Ukraine ne dispose pas d’une force aérienne significative pour la soutenir», a déclaré la semaine dernière Andreas Schwarz, un homme politique du SPD.
«Il ne reste plus que des missiles guidés comme les missiles de croisière Taurus, avec lesquels l'armée ukrainienne pourrait surmonter les champs de mines posés par les Russes et reconquérir du territoire.»
Mais l’Occident attaquant les positions russes avec des missiles de croisière amènerait probablement en contrepartie le président Poutine à ordonner une augmentation de ses bombardements sur les villes ukrainiennes. Cela entraînerait inévitablement davantage de personnes dans un cycle de mort et de représailles.
Les lignes de front statiques ont déjà commencé à déplacer le danger d’une escalade militaire vers la mer Noire.
Des navires de guerre russes ont ouvert le feu cette semaine sur un cargo alors qu'il se dirigeait vers la ville ukrainienne d'Izmail. Quelques jours auparavant, des missiles russes égarés avaient atterri dans la campagne roumaine, membre de l'alliance militaire occidentale de l'OTAN.
Les responsables ukrainiens affirment que depuis que la Russie s'est retirée de l'accord céréalier de l'ONU, quelque 200,000 tonnes de céréales ont été détruites. Cet arrangement permettait auparavant un passage sûr aux navires commerciaux.
De leur côté, les forces ukrainiennes ont tiré la semaine dernière des missiles sur le pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie. Il marque également la porte d'entrée entre la mer Noire et la mer d'Azov.
Et ils ont utilisé un drone militaire pour endommager un navire de guerre près du port russe de Novorossiysk, sur la côte nord-est, à des centaines de kilomètres des positions ukrainiennes les plus proches.
Des drones ukrainiens ont également été utilisés pour frapper les villes russes de Taganrog et Azov. Les deux camps tentent désormais d’endommager leurs lignes d’approvisionnement respectives, mais une erreur de calcul ou un dysfonctionnement pourrait facilement déclencher une guerre bien plus meurtrière et plus vaste.
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